A la découverte de la vallée de la Tinée par ses églises et ses chapelles peintes



Une randonnée à pied et sur roues

Cette randonnée n’a pas pour objectif de gravir des crêtes abruptes et des sommets vertigineux, il y a un peu de marche mais surtout beaucoup de culture historique. Henri, notre accompagnateur compétent, saura nous expliquer chacune de la quinzaine de chapelles peintes de la Tinée que nous nous proposons visiter.
Hébergement dans des gites en 1/2 pension. A midi, ce sera soit pique-nique, soit un petit caboulot dans un village selon comment l’occasion se présente.
Equipement : moyenne montagne (un peu de marche)
Période envisagée : juillet 2018
Participants : Michel et Michelle, Henri et Jean-Pierre Onimus.
                      Claire et Martin Bos-Onimus
                      John, Odile, Thomas, Christophe, Michel Hellman

Pour la description des monuments visités, on se référera aux liens web (textes surlignés en bleu).

Lundi 16 juillet : Première étape : Visite du village de La Tour sur Tinée

Départ de Valbonne à l’aube pour arriver en voiture vers 9h au village de La Tour sur Tinée (603m).
Le temps est gris, on présage la pluie, ce qui n’est pas enthousiasmant.
La visite du village débouche sur la "Grand Place", où sont regroupées toutes les merveilles dont le village n'est pas avare : au centre, une belle fontaine octogonale(1895), et autour plusieurs maisons médiévales aux arcades gothiques, la plupart aux façades en trompe l'œil parfaitement restaurées, dans des couleurs à l'italienne, jaunes, roses, rouges, bleus pâles, qu'on doit au pinceau talentueux du grand fresquiste Guy Ceppa.


Dans l’une de ces vieilles maisons s’est installée une auberge de bon niveau  bien notée dans les guides gastronomiques (tel. 0493034421). D’ailleurs Thomas ne s'y ait pas trompé et il y emmènera plus tard sa femme pour y déjeuner.

Il y a la mairie aussi sur la place où l’on ne manquera pas de demander les quatre clés indispensables pour les monuments à visiter : L’église paroissiale, la chapelle des Pénitents blancs, le moulin à huile et plus loin la chapelle St Jean Baptiste.

1.      Visite de l’Eglise Saint-Martin de la Tour

     Son style permet de dater sa construction entre 1480 et 1530. Le clocher carré est de style roman lombard terminé par une pyramide quadrangulaire. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1943. L'église possède plusieurs retables et en particulier le retable de Saint-Martin de Tours ou de l'Assomption, placé derrière le maître-autel, sur le mur plat du chevet. Il montre saint Martin sur le panneau central haut, représenté en évêque faisant le don de la Vérité. Saint Martin est représenté entouré des apôtres, saint Pierre avec ses clés, à sa droite, et saint Jean avec l'épée de son sacrifice, à sa gauche. Au-dessous de saint Martin, la Vierge pendant son Assomption. À gauche, saint Jean-Baptiste et son martyre, à droite, saint Laurent et l'instrument de son martyre, classé comme objet en 1908. L'église possède aussi une toile de Guillaume Planeta représentant l'Adoration des bergers datée de 1665. On ne connaît pas les éventuels liens familiaux pouvant lier ce peintre à Guillaume Planeta qui a réalisé les polyptyques de Saint-Sauveur-sur-Tinée, en 1583, et de Valdeblore, en 1584. Ce peintre a également réalisé le tableau du maître-autel de l'église Saint-Michel de Venanson en 1645.

     Pas de photos. Sans doute trop sombre (mauvais temps dehors) et nous n'avons pas trouvé le moyen d'allumer l'éclairage.

2.      Visite de la Chapelle des pénitents blancs

      Fresques de 1491, de Curraud Brevesi et Guirard Nadal. Des inscriptions mentionnent les donateurs : Guillerm de Tornaforti et Honorato Sala. Les fresques représentent un Jugement Dernier autour d'un triptyque en trompe-l’œil rassemblant les titulaires (chevet) et un Père Eternel cantonné dans le Tétramorphe (voûte). Sur les murs latéraux une Passion. Les vices et les vertus ont fait l'objet d'une commande particulière de la part de Guillaume Bachelard, seigneur de Tournefort. On s’appuiera sur la description particulièrement détaillée de wikipedia (voir :https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_des_P%C3%A9nitents_blancs_de_La_Tour).


      Bien sûr les regards sont attirés par les vices et les vertus... enfin surtout par les vices tenus en chaîne pour entrer dans la gueule du démon. Ces derniers sont certainement beaucoup plus expressifs que les vertus.


     On remarque particulièrement la luxure avec un femme qui dévoile sa cuisse et la paresse où l’homme sur un âne s'avachit autant que l'âne lequel en laisse tomber ses oreilles (a t on jamais vu cela d'un âne !).



      Mais nous garderons la vertu de "patience" pour la fin, une jolie femme qui semble un peu triste d'attendre pour rien... J'aime autant la fileuse pour laquelle le temps n'est pas compté.



3.      Visite du moulin à huile, 

      Le mieux conservé des Alpes-Maritimes, en parfait état de marche. Mais nous ne verrons que l'extérieur, la secrétaire de mairie ayant perdu la clé... Nous nous contenterons donc du lavoir qui vit tant de femmes venir frapper leur linge sur la margelle...


Il est maintenant prévu de partir pour la visite de la chapelle Saint Jean Baptiste. Nous rangeons nos sacs avec le pique nique dûment préparé et commençons à monter sur le chemin qui conduit à la chapelle (1h30 de marche) lorsque la douche arrive. Nous avons juste le temps de rejoindre l'abri du lavoir.
Changement de programme. Nous allons directement gagner notre gite du soir à Utelle et visiter la Madone. Pour le pique nique, ce sera à la chapelle Sainte Elizabeth qui est justement sur la petite route qui conduit à Utelle et surtout qui dispose d'un abri pour pèlerins. Identifiée depuis le XIIe, probablement reconstruite en 1748, la façade a été construite avant 1851. Menaçant de tomber en ruine, elle a été restaurée en 2013. Elle possède un grand porche ouvert qui témoigne de son ancienneté. C'est là que se tient le pique nique, à l'abri de la pluie.


Avec Henri nous n'avons pas pris la peine de réclamer la clé à la mairie de La Tour, et mal nous en a pris : Michelle jette un coup d’œil par le fenestron et oh surprise découvre une oeuvre d'un artiste bien connu dans le Jura : Arcabas. Du coup j'arrive à en sortir une photo que voilà.


Après le pique nique, nous reprenons la petite route d'Utelle, une route mal entretenue qui traverse des pentes qui ne demande qu'à décharger des cailloux ou des rochers sur la route. D'ailleurs je m'interroge sur la faisabilité de cette route le lendemain matin après les orages prévus pour la nuit.

Arrivés à Utelle, nous investissons sans attendre notre gite pour la nuit. Ce n'est pas celui de la photo. Il est juste à coté.


Le village d’Utelle, connu pour son église, mérite une visite. Mais d'abord nous reprenons les voitures pour monter au pèlerinage de la Madone d'Utelle. Une petite route grimpe jusqu'au plateau où se trouve le sanctuaire. Il fait froid et il pleut. Nous espérons nous réfugier dans le sanctuaire mais nous heurtons à une porte close. Il en est de même pour le petit caboulot que tiennent normalement les bonnes sœurs chargées du sanctuaire et de l'accueil des pèlerins. C'est la première fois que je vois le sanctuaire fermé à double tour !!!
Nous apprendrons au village que les pauvres bonnes sœurs sont interdites d'hospitalité ! Pas de bar, pas de restaurant, pas de gite ! Une haine féroce les oppose au restaurateur d'Utelle appelé Martinon, lequel a lancé un procès en justice pour concurrence déloyale. C'est n'importe quoi, tellement n'importe quoi que les bonnes sœurs ont décidé carrément de fermer le sanctuaire ! L'absurdité de la chose est que sans son sanctuaire, personne ne viendra visiter Utelle et donc consommer chez Martinon !!!
Il nous reste heureusement le point de vue avec sa table géodésique.





Clairement on voit que le temps est plutôt venté et frais...




Mais nous essayons malgré tout de faire bonne figure...

Une petite recherche des étoiles qui traditionnellement parsème le sol autour du sanctuaire passionne quelque temps, mais pas d'illusion, ces vestiges d'une autre époque ont bien disparu, sans doute trop ramassés.




Histoire de Notre Dame d'Utelle
Vers l’an 850, la Vierge serait apparue à des marins espagnols pris dans une violente tempête et les aurait sauvé d’un naufrage certain. Ils édifient alors par reconnaissance un oratoire sur le lieu indiqué par Marie1 pour commémorer le miracle. Le premier « pilon » commémoratif s’agrandit, devient une chapelle appelée le sanctuaire Notre-Dame des Miracles; de même qu’un lieu de pèlerinage fréquenté, reconnu par la papauté romaine.
En 1510, la fille du syndic de Sospel, alors sourde et muette, aurait été guérie de ces handicaps après un pèlerinage au sanctuaire1.
On peut rencontrer sur le plateau des petites étoiles à 5 branches. Selon une autre légende, c’est Marie qui les répandrait sur la terre pour les pèlerins de passage, pendant la nuit. Mais les scientifiques élaborent une explication plus rationnelle: ce seraient des fossiles d’animaux marins : Crinoïdes ou Lys de Mer, qui couvraient le sol il y a 140 millions d’années, quand ce site était sous la mer.

Visite du village d'Utelle
Après cet épisode, il ne nous reste plus qu'à visiter le village d'Utelle et préparer la popote dans le gite.
Nous commençons par grimper à l'emplacement de l'ancien château où se trouve désormais le cimetière (une habitude dans ces villages) et un magnifique point de vue.


Ici on rêve sur une vue de la vallée de la Vésubie.




Dans le village nous nous intéressons essentiellement à léglise Saint-Véran (toujours ouverte).  Datée du xive / xviie siècle, commencée dans le style roman et achevée en baroque, cette église présente de nombreuses richesses intérieures, dont un retable en bois sculpté que Napoléon aurait bien voulu s’approprier. Un porche gothique précède un portail en bois sculpté. Voir description wikipedia. Pas de photo malheureusement, mais la description de wikipedia est très complète.
Nous ne visiterons pas la chapelle Sainte-Croix ou chapelle des Pénitents blancs. La chapelle est à nef unique. Des stalles sont adossées aux murs de part et d'autre du maître-autel. Contre le mur du chevet a été placé la pièce maîtresse de la chapelle, un retable en bois sculpté du xviie siècle représentant une descente de Croix inspirée du tableau de Pierre-Paul Rubens réalisé pour la cathédrale d'Anvers en 1614.




La soirée à Utelle commence par une bonne bière (spécialité des Hellman's) ou un bon pastis.



Le tout suivi par un bon plat de pâtes excellemment préparé par Henri sans oublier un excellent vin rouge (Part des Anges).



Heureusement nous avons pensé à l'anniversaire de Thomas que nous ne manquons pas de fêter dans les règles habituelles (on a même prévu le champagne !).











La nuit se prépare dans un dortoir relativement confortable. Heureusement quelqu'un a l'idée d'aller au milieu de la nuit ouvrir une fenêtre au rez de chaussée, ce qui crée un petit courant d'air bien venu!

Mardi 17 juillet : Deuxième étape : la chapelle Saint Jean Baptiste, Clans et coucher à Valdeblore

Il était prévu pour ce matin de visiter Tournefort, un village en ruine accroché sur un piton, rocheux. Outre les ruines il reste restaurés la chapelle St Antoine qui domine au sommet et l’église paroissiale Saint-Pierre. La vue est magnifique sur la vallée et en face La Tour sur Tinée. Ce sera pour une autre fois... Il nous semble plus intéressant de faire la balade de la chapelle Saint Jean Baptiste en partant de La Tour.
L'orage de la nuit a été important et la route qui conduit d'Utelle à La Tour est tout juste carrossable. Il nous faut s'arrêter deux ou trois fois pour écarter quelques pierres trop grosses. Mais on a de la chance, nous n'en recevons pas sur les voitures !! Il vaut cependant mieux ne pas s'arrêter trop longtemps...

La Chapelle Saint Jean Baptiste (XIV siècle) se trouve à une heure et demi de marche de La Tour(dénivelé 100m) sur un joli chemin en balcon. Une dernière vue du village avant de s'engager sur un chemin dominant une gorge étroite, un chemin un peu vertigineux au dire de Christophe...




Ici l'oratoire qui protège l'entrée du village.


On admire en le traversant le vieux pont St Jean.


Une pierre gravée dans le tablier du pont indique sans doute la date de construction et le nom, mais cela reste difficile à déchiffrer. Michel essaye en se penchant par-dessus la rambarde mais le seul résultat est la perte de sa casquette qui plonge sur en-bas. Il n'est bien sûr pas question de désescalader...
Christophe tente quand même une photo :

Un arrêt de concertation autour d'une carte pour préciser l’emplacement de la chapelle qui se fait décidément attendre... pas question quand même de grimper jusqu'au Brec d'Utelle !


La chapelle Saint Jean Baptiste est l'ancienne église du hameau d'Alloche (ou Allauch) qui a été le premier emplacement du village de La Tour. Il aurait été abandonné à la suite d'une épidémie de peste. La chapelle a été agrandie, probablement au XVII siècle pour permettre la construction d'une nouvelle nef. Cette modification a fait passer son orientation initiale ouest-est en nord-sud. L'abside primitive, devenue le chœur de la chapelle, a été décorée de fresques. Cette chapelle a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 septembre 1943.



La chapelle a été décorée de peintures murales racontant l'histoire du Précurseur, saint Jean-Baptiste. Elles étaient situées dans l'abside de l'église avant son agrandissement qui a modifié l'orientation de l'église. Ces peintures ont été réalisées vers 1540 par un artiste inconnu. Ces peintures très dégradées, sont peut-être des repeints d'un décor plus ancien.
- Mur latéral gauche, du haut en bas, de gauche à droite :
- annonce à Zacharie et Élisabeth,
- Naissance de saint Jean-Baptiste,
- Baptême du Christ,
- Prédication au désert.
- Mur latéral droite, du haut en bas, de gauche à droite :
- reproches à Hérode Antipas et Hérodiade,
- Jean-Baptiste incarcéré,
- Décollation,
- Hérode contemple le corps de saint Jean-Baptiste.
Au centre se trouve un triptyque :
- Ensevelissement de saint Jean-Baptiste, à gauche,
- Incinération du corps devant l'empereur romain Julien.




L'église possède bien sûr son presbytère. Il y avait un curé qui habitait dans ce coin perdu... Ici une vue de derrière. On devine des restes de maisons aujourd’hui disparues.

Et Michel profite de l'ombre du presbytère encore debout pour dessiner quelques esquisses de la chapelle. D'après Thomas il fait cela plus rapidement qu'un photographe !

Une agréable surprise nous attend sur le chemin de retour avant de traverser le pont : une très jolie jeune femme avec un panier qui remonte le chemin. Nous n'allons pas la laisser passer sans engager la conversation et il s'avère qu'elle habite une ancienne maison restaurée du vieux village. Bien restaurée puisque cette maison est même dotée d'une piscine. Charmante, la jeune femme nous confie qu'elle est en route pour ramasser quelques tomates dans son potager. Comme je lui demande comment elle fait son pain (La Tour est quand même à 1h30 de marche), elle nous emmène visiter l'ancien four du village. Finalement on ose quand même lui demander si elle vit ici toute seule ? Mais non (pas de chance !) son compagnon est ostéopathe et part exercer son métier deux ou trois fois par mois (et ça doit bien payer...). En ce moment il est à Avignon. Elle même travaille trois jours par semaine à EHPAD de La Tour. C'est quand même un rêve d'arriver à vivre à 1h30 de marche du premier village, dans la solitude complète, sans même le bruit infernal des motards qui inondent aujourd’hui les routes de la  montagne !!!
Nous reprenons le fameux chemin toujours accroché dans une pente relativement vertigineuse. On me voit sur cette photo entrain d'en mesurer le précipice.


Le chemin monte par moment et il fait chaud. Une petite halte à l'ombre reposera les chibanis...
Michel en profite pour dessiner une petite esquisse du paysage (Notre Dame d'Utelle en face).


De retour à La Tour, il ne reste plus qu'à récupérer les voitures et descendre à Pont de Clans où nous attendent les sandwichs de la boulangerie.
En fait nous trouvons la boulangerie close ! (fermeture le mardi). Heureusement le super marché en dessous est ouvert et nous nous ravitaillons de sandwichs en plastique et de bières bien fraîches.
Le lieu du pique nique est tout trouvé : la chapelle Saint Sébastien sur le vieux chemin médiéval qui grimpe à Clans. Cette chapelle date du V siècle et fut reconstruite en 1575. Il n’y a pas de vestiges peints à l’intérieur. Une vieille toile peinte a orné autrefois le mur du fond au-dessus de l’autel. Cet humble témoignage marque encore en ce lieu de passage les rassemblements de fidèles venus implorer l’intervention du saint conte les épidémies de peste et de choléra, ces fléaux de la fin du Moyen Âge.
Il faut garer nos trois voitures, ce qui demande un peu de gymnastique de conduite, mais le pique nique sera fameux avec de belles vues sur la vallée de la Tinée.



Nous abandonnons ensuite la chapelle pour gagner en voiture le gros village de Clans et le Café des Tilleuls.




Histoire de Clans
Clans et son site furent occupés dès l’âge de bronze par les romains comme en témoigne l’Ancienne voie romaine et le pont royal du 17ème siècle dit « pont romain »
Le village s’est d’abord fixé autour de sa Collégiale (instituée en 1137, bref pontificat d’Innocent II), puis s’est développé grâce à l’impulsion des privilèges accordés par les Comtes de Provence vers 1380 et par la Maison de Savoie à laquelle Clans fut rattaché dès 1388.
Le site du village qui était implanté au 10ème siècle au lieu-dit « Poët Garnier», près de la première Chapelle Saint Sébastien, aurait été abandonné au 16ème siècle après l’épidémie de peste de 1348.
Dès le 16ème siècle, le village prit de l’importance et maintint son activité (moulin, four, édifices religieux, exploitation forestière, agriculture). Il remplissait aussi des fonctions juridiques. Clans devint français les 17-18 avril 1860 à l’unanimité et connut un nouveau développement lié aux travaux de construction, au Bancairon, d’une usine hydroélectrique (1922-1929).

L’Office du Tourisme ouvre  à 14h30 pour nous offrir les clés des monuments religieux.
Munis de ces clés, nous visitons la Collégiale Sainte-Marie (monument classé) instituée en 1137 et reconstruite à partir de 1683. On peut y découvrir un autel de style baroque, des fresques médiévales et un orgue d’Honoré Grinda datant de 1792. On se référera à wikipedia pour la visite (https://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A9giale_Sainte-Marie_de_Clans).




Derrière le chœur actuel de l'église, on peut voir une peinture murale inattendue représentant une scène de chasse.




Deux autres chapelles retiendront également notre attention :
·        La chapelle Saint Michel sur le chemin qui part à l’Est au-dessus du pont romain. Classée Monument historique, cette chapelle, édifiée au xvi siècle à l'entrée du village, devait être destinée à le protéger de la peste. Le prieur de Roubion en commandite les fresques en 1513, elles sont signées d'Andréa de Cella.







·        La chapelle Saint Antoine-Ermite près de la mairie, également classée Monument historique. Cette dernière a été construite pour protéger le village de la peste de 1467. Des fresques représentant l'ermite ont été peintes en 30 tableaux, dont 12 disparus à la fin du XV siècle.




Et bien sûr la litanie des vices :


Après une derrière bière au café local, il ne nous reste plus qu'à gagner Valdeblore et le gite des Marmottes (tel. 04-93-02-89-04/06-85-39-13-38) quartier la Madone St Dalmas, 06420 Valdeblore) où nous passerons la nuit.
En attendant le repas, visite du village de Saint Dalmas. Vieux village très attachant.
Excellent gite, accueil extra par un charmant couple anciennement valbonnais et dont la fille, Audrey, avait bien connu Basile... en CM2 rassurez-vous. John, Odile et moi disposons même d'une chambre plutôt que le dortoir. Bon repas, excellente nuit.

Mercredi 18 juillet : Troisième étape : visite de Valdeblore, Rimplas et Saint Sauveur sur Tinée

Histoire de la commune de Valdeblore

La commune de Valdeblore regroupe plusieurs villages du Val de Blore :
·        Saint-Dalmas (en occitan alpin Sant Darmàs) : encore appelé Saint-Dalmas de Valdeblore pour le distinguer de Saint-Dalmas-le-Selvage.
·        La Roche (en occitan alpin La Ruòcha) (La Rouòchò ) ;
·        La Bolline (en occitan alpin La Bolina) ;
·        Mollières (en occitan alpin, Molièras, terre mouillée) : aujourd'hui dépeuplée, et ayant été cédée par l'Italie à la France au traité de Paris (1947).
La commune a été créée en 10 juillet 1669 : par une convention notariée, les trois communes de Saint-Dalmas, de la Bolline et de la Roche décident de s'unir pour ne former qu'une seule commune. C'est l'origine de la commune de Valdeblore : lou Chan dal Pi : rattachement des 3 villages du Valdeblore après la division de 1656 (voir l’histoire de Valdeblore sur wikipedia).
Édifiée au tout début du Moyen Âge par les moines bénédictins elle est déjà mentionnée en 1060. C’est un édifice d’art roman avec un plan basilical à trois nefs et trois absides dirigées vers l’orient. Après de nombreuses fouilles archéologiques et des campagnes de restauration, l’église retrouve aujourd'hui son état d’origine. Elle est classée aux monuments historiques depuis le 19 mars 1943. La construction de l’église a dû commencer sous les Carolingiens, au ixe siècle.



L’église présente un plan rare en Europe et unique en France. Elle possède en effet trois cryptes souterraines qu’on peut dater du ixe siècle. Ces cryptes communiquent entre elles et supportent l’abside et les absidioles. Un escalier dont l’entrée est placée dans la quatrième travée du collatéral Sud permet d’accéder aux cryptes.




A voir dans l’église :
A gauche :
-          Triptyque de Saint François entre Saint Jean l'Evangéliste et Sainte Madeleine attribué à Andrea de Cella représentant la vie de Saint  François d’Assise datant du XVIe siècle. L. Thévenon l'attribue au Maître de Breil de l'atelier d'Antoine Bréa (période 1501-1515).



-  Triptyque peint de Saint Antoine en bois du XVIIe avec Jean Baptiste et Pierre.
      -  Triptyque peint de Saint Pierre et Saint Paul entourés de Saint Antoine Ermite et un Saint François d'Assise (XVIe).
Dans le chœur :
-          Polyptyque de la Sainte Croix (1584 ) ou Santa Crous  de Guillaume Planeta (1584 ou de son atelier). Saint Dalmas à gauche, Saint Jacques le Majeur (patron de la Bolline) à droite avec les évangélistes (Marc, Matthieu, Luc et Jean) et sur les bases des colonnes les quatre Pères de l'église (Jérôme, Ambroise, Augustin et Grégoire).

A droite :
-          Autel du Rosaire avec un retable.
-          Les Ames du Purgatoire
-          Sainte Madeleine, pénitente, huile sur toile (1710), avec une dédicace : Dominus Ludovicus Artuchi Recttor, 1710.

Une bonne bière ou un café va conclure notre visite de Valdeblore :

Visite du fort de Rimplas

A cheval sur deux vallées, le Val de Blore et la Tinée, le village de Rimplas occupe une position stratégique. Un château était édifié sur le promontoire dominant le village. Sur ses ruines, l’armée française fit construire en 1928 un fort de type Maginot, un des plus puissants du Sud-Est, permettant, grâce à son artillerie, de verrouiller l’accès de la vallée de la Tinée aux troupes italiennes. 
Désarmé après l’armistice du 17 juin 1940, les Italiens ont démonté et emporté les canons de 75 mm.
Le fort de Rimplas a été réarmé partiellement en 1947 et il a été entretenu par le génie jusqu’à sa déclassification du domaine public militaire en 1972, date à laquelle il est vendu à la commune de Rimplas ; celle-ci le loue alors à une société qui l'utilisa comme champignonnière, l'humidité ainsi entretenue contribuant à dégrader les équipements.
Il ne reste que peu de choses à l'intérieur du fort, mais les peintures de camouflage et les faux créneaux sont toujours bien visibles sur les murs d'escarpe.
L'ouvrage de Rimplas a ensuite été racheté par le Conseil général des Alpes-Maritimes qui envisagerait d'en faire un « lieu de mémoire ». Une association créée début 2008, « Les Amis de l’Ouvrage Maginot de la Madeleine », a entrepris des travaux de réhabilitation à l'intérieur et à l'extérieur et a ouvert les portes de l’ouvrage à l’occasion des Journées du patrimoine 2009.

Nous avons eu la chance lors de la visite de préparation, Henri et moi, de rencontrer au restaurant local un ancien militaire légionnaire qui a adopté le fort de Rimplas et en connait les moindres détails. Armés de ces informations, nous attaquons le fort de Rimplas après avoir laissé les voitures sur la petite place du village. Le terme "attaquer" est lourd de sens comme on va le voir.
Nous entamons le tour du fort par l'extérieur, la porte d'entrée étant dûment verrouillée, une porte en acier épaisse de plusieurs centimètres... C'est devant la bouche ouverte prévue pour positionner un canon et délestée de son fenestron que je fais la remarque de notre guide comme quoi ce trou est exploité par les garnements du coin pour faire la fête dans le fort. Mauvaise pioche: voilà Christophe déjà engagé dans le trou la tête en avant !! Et bientôt c'est le tour de Michel ! Un peu inquiets de les voir disparaître dans ces couloirs sombres où il y a surement des puits ou autre chausse trappe, nous les rappelons à force de cris mais en vain...
Enfin les revoilà très fiers d'avoir pu repérer les gogues des soldats!!!


Mais c'était quand même sérieux avec plein de couloirs, des bouches de canon et des puits d’ascenseur pour les munitions...

 

 

Pour nous remettre des ces émotions, nous avons réservé le déjeuner au restaurant local, le Pous Café (04 93 02 87 70). Dans la rue un jet d'eau jaillit et permet de se rafraîchir facilement.



Bien retapés, il ne reste plus qu'à descendre à Saint Sauveur pour visiter le gros village, l'église et faire un approvisionnement pour le dîner du soir dans le gite de Roure.

St Sauveur sur Tinée, visite de l’église Saint Michel Archange.

L'église possède un retable réalisé par Guillaume Planeta. Guillaume Planeta l'a signé le 18 octobre 1583. L'année suivante il a réalisé le polyptyque de la Santa Crous pour l'église Saint-Dalmas-du-Plan de Valdeblore. Ce peintre porte le même nom que celui qui a réalisé des peintures pour l'église Saint-Martin de La Tour et l'église Saint-Michel de Venanson, mais 70 ans plus tard.
Dans la nef, on peut voir une toile du Saint Suaire, de Guiglielmo Thaone (1711), les retables de Saint Pancrace et des Âmes du Purgatoire (xviiie siècle) ainsi que l'autel du Rosaire, attribué à Jean Rocca (vers 1650).




Avant de quitter Saint-Sauveur, nous faisons les courses nécessaires pour le diner du soir au gite de Roure. Mais surtout nous cherchons à nous procurer du cash. Mais la machine à sou ne veut pas nous servir.

Après enquête nous apprenons que toute la vallée est coupée de ses liaisons internet. Des câbles optiques sont en cours d'installation sur toutes les routes d'accès et les ouvriers ont coupé les câbles  en cuivre. On ne peut même pas payer avec une carte bancaire puisqu'il n'y a pas de communication avec la banque












Coucher à Roure. dans le Gite d’étape de Roure, sauf pour Odile et John pour qui nous avons réservé une chambre dans l’hôtel Le Robur (il n'y a avait pas assez de place dans le gite). Ils vont même y dîner, trop contents de ce petit luxe. Il faut dire que c'est difficile de résister quand on voit la vue de la chambre et la salle de restaurant. Très bonne soirée pour eux deux!!!


Quel romantisme... Pour fêter 50 ans de mariage, quoi de mieux!!!


De notre côté (ceux du gite), nous établissons un café privé dans la rue avec vue sur le fond de la vallée. Le pastis coule alors à flots. Il y a dans le gite un couple d’allemands, mais nous ne les verrons pas beaucoup, ils vont dîner à l’hôtel.




Jeudi 19 juillet : Quatrième étape : Visite de Roure et Roubion

1-      Visite de Roure, le matin

A Roure, nous visitons le village et en particulier l’emplacement du château qui offre une superbe vue.


L’Eglise Saint Laurent est une église de style romano-gothique qui abrite un retable de François Bréa sur le thème de l'« Assomption de la Vierge » datant de 1560. Sa façade à niches est de style classique piémontais et son clocher est de style roman.






L’édifice a été reconstruit à la fin du xviie siècle dans le goût baroque en inversant son orientation, mais en conservant le clocher.
On voit ici le clocher devant le chœur. Les cloches sont démontées pour des travaux d’automatisation. On n'aura plus besoin de sonneur...
Pour plus d'information sur cette église Saint-Laurent, on peut se reporter sur la plaquette très intéressante réalisée par la mairie : https://roure.fr/wp-content/uploads/2015/04/depliant-eglise-4p-vers2.pdf.



Egalement à Roure, nous irons admirer, un peu au-dessus du village, la chapelle Saint Bernard de Menthon et Saint Sébastien avec des fresques d’Andréa Cella, édifice est classé au titre des monuments historiques le 28 août 1989.
Des travaux sont en cours pour consolider le toit et assurer son étanchéité. Mais Henri utilise notre argument décisif devant lequel tout le monde s'incline : nous accompagnons un groupe de canadiens venus exprès pour visiter les chapelles peintes de la Tinée... Cela marche à tous les coups!!!
La chapelle a été construite pour conjurer le danger de la peste de 1510. Elle est située à 400 m à la sortie du village. Elle est décorée de fresques naïves du peintre Andrea de Cella. Les fresques murales comprennent six panneaux consacrés à la vie de saint Bernard de Menthon et six autres, en vis-à-vis, racontant des épisodes de la vie de saint Sébastien. Sur le mur du fond, on peut voir, au sommet, le Christ sortant du tombeau, en dessous, au milieu, saint Bernard de Menthon tient le diable enchaîné. À sa gauche est représenté saint Sébastien percé de flèches et, côté opposé, saint Roch tenant un bourdon de pèlerin et montrant la plaie de sa cuisse qui est un stigmate de la peste pour la guérison de laquelle on l’invoquait.




Une des particularités de la chapelle est la fresque dite des « Vices ». Elle a été commandée par les villageois dans un but moralisateur pour rappeler le châtiment réservé aux personnes ayant fauté par la chair. Cette fresque a probablement été voulue par la communauté villageoise à la suite du péché de chair commis 83 ans plus tôt entre l’abbé Pierre Blanqui et Delphine, femme de Jean Bovis.


À l'extérieur un bénitier à tête sculptée.

Après la visite de Roure nous gagnons en voiture le village de Roubion 

2-      Visite de Roubion

Le nom du village vient de la racine «rup» qui désigne une falaise.
La seigneurie de Roubion appartient à la famille de Beuil jusqu'à sa chute, en 1621. La seigneurie passe alors aux Badat puis aux Caissotti. La seigneurie est érigée en comté en 1684 au profit des Caissotti de Roubion.
Le village subit des dégâts et est incendié pendant les guerres de la ligue d'Augsbourg et de la succession d'Espagne qui virent le village traversé par les troupes françaises et savoyardes.

Un petit tour du village s'impose pour commencer. Un très joli village accroché au rocher et tout en pente! Que de la vue!!








Après un tour dans ce joli village, nous récupérons la clé de la chapelle Saint Sébastien à la mairie.
La chapelle Saint Sébastien se situe en dessous du village, sur un joli petit chemin (le vieux chemin en fait avant la construction de la route) qui conduit aux Buisses puis au col de la Couillole. C’est une chapelle qui rappelle celle de La Brigue. Elle est classée au titre des monuments historiques pour son décor de peintures murales sur le thème de saint Sébastien dans un style populaire « naïf » réalisées en 1513 par un artiste itinérant inconnu. Sur les parties inférieures des murs latéraux, on peut voir d'un côté « les Vices » et de l'autre la « cavalcade des Vices ». À l'extrémité gauche du panneau des « Vertus » a été peint un prêtre agenouillé tenant un livre ; c'est le fondateur de la chapelle qui peut être suivant les sources, Erige Lubonis, qui a desservi la chapelle entre 1513 et 1518, ou Ludovic Serre.



Le tableau suivant montre Saint Sébastien toujours vivant malgré ses blessures et battu à mort par deux soldats. Il faut regarder la tête du soldat de gauche qui hurle de fureur en voyant un ange récupérer l'âme de Sébastien, rendant ainsi son travail complètement inutile!!!


Ici, ce sont les vices enchaînés qui sont conduit dans la gueule du diable...



C'est une toute petite chapelle mais l'étude de chaque peinture prend du temps. Aussi un petit repos à l'ombre d'une grange voisine est bienvenu.


3- Les Portes de Longon

L’après-midi sera consacrée à la découverte des Portes de Longon (1890), paysage d’alpage souvent remémoré par Grand-papa. Les voitures nous amènent au bout d’une piste carrossable jusqu’à Vignols (1622). Un parking permet de les stationner juste en-dessous du village.

Découverte du charmant hameau de Vignols. L'ambiance pastorale du hameau entouré de larges pelouses alpines dominées par le mont Mounier (2 817 m) contraste avec l'itinéraire d'accès qui emprunte une piste taillée dans les abrupts versants boisés des secrètes gorges de la Vionène (rivière très riche en truites). Dominant le hameau, d'énormes “balmes” (grottes) trouent le pied des falaises de cargneules, offrant aux troupeaux d'ovins un abri original pendant les heures chaudes de la journée ou en cas de pluie. En 1993, le site de Vignols fut choisi par le Parc national du Mercantour comme lieu de réintroduction du gypaète barbu ; plusieurs lâchers de jeunes oiseaux y ont été effectués depuis avec succès et l'on peut espérer voir se sédentariser certains de ces rapaces dans les Alpes du Sud.
Noter que le prince de Monaco a ici son chalet…

Pique-nique à l'entrée du village, sous la chapelle :






Du village nous gagnons à pied les Portes de Longon (1941). Les moutons sont là pour occuper l’alpage, mais il suffit de descendre 100m pour trouver les vaches et la vacherie qui assure également la fonction de refuge (1890). Environ 1h30 de marche pour un dénivelé de 330m.

Les Portes de Longon se passent dans une gorge étroite et caillouteuse. A la sortie de cette gorge,
les cris des marmottes nous accueillent dans un immense vallon herbeux. Les deux frères n'ont reviennent pas de cette beauté. On voit un premier troupeau de vaches avec la cabane du vacher. Les moutons sont plus haut vers le sommet des Gravières.




Le refuge est dans la ferme, un long bâtiment utilisé uniquement en été.


Les vaches de la ferme rentrent le soir pour se faire traire.


Nous arrivons sous l'orage. Cinq minutes de pluie suffisent à bien vous mouiller et Christophe montre sa réprobation. 




Il n'y a plus qu'à attendre le dîner en regardant la pluie tomber. Heureusement il y a toute l'activité de la ferme à observer : des poules qui se promènent en liberté (elles rentrent le soir dans un poulailler aménagé dans le bâtiment et bien fermé la nuit en protection du renard), quelque ânes inoccupés, des vaches qui rentrent le soir pour se faire traire (tome de fromage en vente à Saint Martin de Vésubie), ainsi que des chèvres qui vont dormir avec leur patou (le chien de garde contre les loups) dans une grotte aménagée.


Vendredi 20 juillet : Cinquième étape : Beuil, gorges du Cians et Lieuche

Pour cette dernière étape, l’idée est de rejoindre la vallée du Var par les gorges du Cians. Cela permet trois visites intéressantes :

1.      Ruines celtiques à la Cime de Tournerie (1815m)

      Au cœur des Alpes-Maritimes dans le parc du Mercantour, loin des sentiers battus, vient d'être mis au jour un monumental sanctuaire celtique. Avec son trésor grec, ses dépôts sacrificiels et son cortège "de pratiques rituelles atroces". Voir description sur le lien suivant : https://www.franceculture.fr/emissions/carbone-14-le-magazine-de-larcheologie/decouverte-dexception-un-lieu-de-culte-gaulois-monumental-dans-le-mercantour
La visite nécessite une petite marche à partir du col de la Couillole (1670m) pour gagner la Cime de Tournerie (1815m). Malheureusement notre attention a été détournée par deux énormes camions qui débarquaient un troupeau de moutons. Il fallait voir la bergère, assez jolie d'ailleurs, appeler ses moutons à sortir du camion par un roulement de voix. Donc, perturbés par cet événement, nous nous sommes dirigés sans réfléchir plus que cela vers un sommet qui nous semblait convenir pour atteindre les fouilles. Arrivé à ce sommet, nous aperçûmes le lieu de fouilles juste en face de l'autre côté d'un joli vallon. Là il y eut un mouvement de grève. Malgré les objurgations d'Henri qui voulait absolument visiter ces fouilles, tout le groupe s'est assis sous deux mélèzes pour pique-niquer.
En fait je pense qu'il ne faut pas trop regretter, le site indiqué plus haut documente ces fouilles beaucoup mieux que si nous y étions allés!!

2.      Village de Beuil 

Un petit village qu’il ne faut pas confondre avec la station de Valberg proche.
·        On visitera la Chapelle des Pénitents blancs : La chapelle a été construite en 1630 sur l’emplacement d’une précédente. Elle a été le siège de la Confrérie du Gonfalon et de la Miséricorde, ou confrérie des Pénitents blancs qui été voués à la Sainte Croix.
·        A voir aussi l’Église Saint-Jean-Baptiste et Notre-Dame-du-Rosaire, ancienne chapelle Notre-Dame-du-Rosaire, devenue église paroissiale après la destruction de l'église Saint-Jean-Baptiste en 1794.
·        Il ne reste que des ruines du château de Beuil. Un premier donjon avait été construit à la fin du xiie siècle ou au début du xiiie siècle. Ce n'est qu'en 1365 que Barnabé Grimaldi de Beuil a obtenu de la reine Jeanne de construire un château autour de ce donjon. Le château de Beuil est avec celui de Thiéry la résidence principale des seigneurs de Beuil, jusqu'à la fin du xive siècle où, après l'aide apportée au comte de Savoie Amédée VII pour obtenir la dédition de Nice à la Savoie, ils obtiennent la seigneurie de Villars. Les comtes de Beuil vont alors délaisser le château de Beuil au profit de celui de Villars. Mais ils ont continué à entretenir le château. Après l'exécution d'Annibal Grimaldi, le 9 janvier 1621, le château est saisi et doit être démoli par les habitants de Beuil sur ordre du gouverneur du comté.

      En fait comme visite de Beuil, nous nous contenterons d'une bonne bière au bord de la route. Visiblement la fatigue se fait sentir tnous ne voulons absolument pas rater le village de Lieuche et son fameux rétable de Bréa.

3.      Village de Lieuche (880m) 

     On atteint ce petit village au bout d'une petite route qui tournicote à n'en plus finir et qui démarre après avoir descendu les Gorges Supérieures du Cians. Petit village charmant qui a la particularité de posséder une église très simple mais dotée d’un magnifique retable de Louis Bréa sur le thème de l’Annonciation daté de 1499. Une des tableaux de Bréa préféré par Henri.


L'église et la mairie.

  • Église de la Nativité-de-Notre-Dame
     (xviie siècle)
     : abrite un retable de Louis Bréal'Annonciation6 achevée le , comme l'atteste la discrète inscription lisible au fond de l'élément central. C'est Louis Lausi, prieur du village de 1497 à 1510, puis prêtre de Nice à la chapelle Saint-Bartélémy, homme de qualité et de renom, qui commandita au plus grand peintre de son temps, pour le plus petit des villages, ce chef-d'œuvre. Le panneau central du retable, représente l'Annonciation, le message de l'archange Gabriel à la vierge Marie, pour lui annoncer le mystère de l'incarnation.




Un "lait frappé" (style coupe Twiny pour les connaisseurs) dégustée à l'auberge locale scellera la fin de la randonnée des chapelles peintes de la Tinée. Cette auberge communale vient d'ailleurs d'ouvrir il y a juste un an. La vue de la terrasse couverte est splendide. A conseiller pour ceux qui n'ont pas peur des petites routes et des virages serrés.

Retour à Valbonne sauf pour la voiture des Michels avec les Bos (Claire, Martin) qui tourne à gauche  pour remonter encore une fois la vallée de la Tinée et le col de Restefond (direction Chadenas). J'avais pris soin pendant toute la balade que la voiture conduite par Thomas me suive, mais là je l'avais laissée partir devant. Et voilà que, à notre grand désespoir, on voit cette voiture suivre les Michels et tourner à gauche pour remonter à vallée de la Tinée!!! Mais enfin waze est là et sait rétablir les situations les plus délicates...

A l'année prochaine... peut-être la route des Bréa...

Rédaction :  Jean-Pierre
Photos :       Christophe et Jean-Pierre



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